On vous demande de mener un projet agile pour le 24 avril, avec deux livrables intermédiaires déjà définis? Démasquez-le, ce projet n’est pas agile!
Depuis quelques années, il est de bon ton se déclarer agile mais il ne suffit pas d’en avoir l’étiquette pour fonctionner réellement de façon agile…
La méthodologie agile découle de principes énoncés en 2001, eux-mêmes inspirés de l’expérience de gestion de projets de développement informatique accumulée dans les années 1990. La méthodologie agile s’oppose généralement au développement en cascades (waterfall) et privilégie :
- Les individus et leurs interactions plutôt que les processus et les outils
- Les logiciels opérationnels plutôt qu’une documentation exhaustive
- La collaboration avec les clients plutôt que la négociation contractuelle
- L’adaptation au changement plutôt que le suivi d’un plan.
Concrètement, l’agilité c’est :
- Un état d’esprit!
- Une méthodologie qui privilégie la flexibilité et la transparence.
- Une orientation vers le produit (ses fonctions) plutôt que le projet (ses étapes).
- Un travail au quotidien qui cible les améliorations concrètes pour avancer par étape et en livrant rapidement de nouvelles fonctionnalités, basées sur le retour des utilisateurs.
Par conséquent on n’est pas agile quand :
- On doit planifier l’échéance de chaque élément de la solution.
- On privilégie la documentation aux améliorations du produit.
- On néglige de consulter les utilisateurs du produit.
Malgré toute l’aura qui l’entoure, l’agilité n’est pas une solution miracle, ni toujours la bonne méthode. Le funambule ne passe pas sa vie sur un fil… il doit aussi savoir marcher sur les trottoirs!